
Alors un petit scenar':
(C'est long...bonne chance

Monday , bloody Monday
Midi…Dans un coin de terre du Colorado…Jill , la quarantaine, sort d’une miteuse cabane en rondins .Jill est assez belle , blonde, elle porte une grande robe et un châle qui vole au vent sec et chaud de cette journée d’août. Elle semble scruter depuis des heures l’orée d’une forêt située à environ deux cent mètres de là .A la voir là , devant cette porte , le visage triste , seule , on ne pourrait qu’éprouver de la compatie envers elle. Tout à coup, son visage semble s’illuminer : trois cavaliers sortent du bois et chevauchent a bride abattue vers la masure.
Un important nuage de poussière, soulevé par les sabots des montures, les enveloppes.
Apres quelques gallots, les trois hommes sont arrivés a destination, et descendent de cheval.
Il retirent tous trois les foulards qui protégeais leur bouche de la poussière, enlèvent leurs chapeaux, prennent chacun a leurs tours la femme dans leurs bras, avant de se recueillir devant la dépouille d’une vieille femme.
Hugh Dogherty, le plus jeune de la famille, semble examiner les lieux…
‘Ma…tout ici semble encore porter ton odeur…
La maison est assez dépouillée : 5 lits en bois occupent la majeur partie de la pièce.
Accolé au mur gauche, la cuisine constituée d’un petit four en pierre et d’un lot de casseroles en fer, avec un petit placard.
La majeure partie du mur droit est composé de photographies du père Dogherty , immigré Irlandais arrivé en Amérique en 1849 , avec sa femme Breena , ses jumeaux Sean et Mortimer , et sa fille Jill.
Mon père s’est engagé en 1861 dans l’armée Sudiste, pendant La Guerre de Secession, alors que Ma mère était enceinte de Moi.
Il est mort torturé puis fusillé par les Bleus en 63, il y a 4 ans.
‘Man est morte il y a trois jours…Il parait qu’elle n’arrêtait pas de me demander…
Je suis cow-boy, et mes frères sont videurs dans un Saloon.
Il ne restait plus que Jill pour s’occuper de ‘ma.
Hugh est tiré de ses pensées par des hennissements et des bruits de bottes dehors.
Intrigué, Sean se dirige vers la porte afin de l’ouvrir, avant d’être jeté a terre par la porte défoncée.
5 hommes avec des vieux uniformes Unionistes, sur lesquels sont portés des caches-poussières., penettrent dans la cabane.
Sean semble se relever, mais un des hommes lui met un coup de botte dans la tête, suivit d’un craquement, et la tête de Sean retombe a terre, les cervicales cassées.
Jill crie, et Hugh, sur la défensive, demande :
-Qui…qui êtes vous ?
-Heeeeeee…Mais c’est qu’il me parle la crevette ?! , répond un des étrangers, qui semble aussi cinglé que les autres.
Je pense que le minimum, les gars, c’est qu’on les mette au parfum, nan ? haha !
On était des Nordistes, nous avant. Et quand cette merde de Lee a signé le traité…on s’est retrouvé abandonnés…la guerre est finie…Bon, vous me direz, on nous a tous prit plus ou moins pour des cinglés après ce qu’on a vu…Du coup on est comme qui dirait en manque de carnage…. continue l’homme avec un rictus horrible sur le visage.
Et la c’est pas vot’ jour héhéhé…
-Ouais, ça fait plusieurs jours qu’on a envie de faire une petite fiesta…Et la on tombe sur votre petite cabane…isolée…
-S’il vous plait…essayez de crier et de résister, lance un homme avec les mains tremblantes.
3 hommes se lancent sur Jill, qui tente de s’enfuir en courant.
Mortimer s’interpose, dégaine, et tire une balle en plein dans le foie d’un des desperados , qui s’écroule en lâchant son couteau.
Hugh est pétrifié…
Merde, je donnerais tout ce que j’ai pour pouvoir bouger…Jill, Morti… non …
Il tombe a genoux et des larmes perlent sur ces joues.
Deux autres étrangers attrapent Mortimer, et un d’eux l’égorge , un grosse quantité de sang bouillonne sur sa gorge
-Mortiiiiiiiiiiiiiii ! crie Hugh , qui pleure de plus en plus
Tout se passe à une vitesse folle…
-C’est pas vrai…la crevette ne bouge même pas le petit doigt ! lance l’assassin de Mortimer
Les autres hommes commencent à violer Jill.
Le cœur de Hugh bat à tout rompre…le sang lui monte au tempes…il devient sourd…Sa vue se brouille…
Puis tout a coup, comme libéré de sa frayeur, roule sur le coté , attrape le colt de Sean et ouvre le feu sur 4 hommes, qui s’écroulent.
Le dernier gifle Jill , et l’envoie rouler a terre , avant de venir se placer devant le jeune homme.
-Well…faut croire que finalement t’en a, petit…
Ce dernier, tout en sueurs, tremblant tenant a peine sur ses jambes, choqué, tente de se mettre debout face a l’homme.
Les deux hommes se regardent dans les yeux…ils font preuves d’une concentration extrême.
L’espace d’un coup de feu le dernier desperados s’écroule, raide mort.
Reste seul Hugh…au milieu d’un amoncellement de cadavres.
Jill court le rejoindre, et le prend dans ses bras.
Ils restent ainsi un long moment.
Que croyais père en venant dans ce pays…un avenir meilleur ?
Il est mort injustement au nom d’une guerre fratricide qui ne le regardait en rien…
Sa femme est morte presque seule, et deux de ses fils sont morts massacrés.
Le frère et sa sœur restent là, a genoux, enlacés l’un dans l’autre…
La vie va encore être longue. Très longue…
Je ne suis pas un homme violent…je reprouve ce que j’ai fait aujourd’hui, même si c’était pour me protéger moi et ma famille. Ces hommes n’étaient que des victimes de la guerre, au même titre que mon père.
Je voudrais être né plus tard…Dans quelques decennies. A une époque où , je l’espère , les hommes vivront en paix sans cette violence…ces guerres incessantes…