
Bon youp petit scénar morbide avec un humour noir douteux je vous laisse déguster.

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Eclats de cervelle au menu
Une voiture se gare dans une zone industrielle, le giro-phare disposé sur le toit laisse croire que les deux hommes sortant du véhicule sont des policiers. Le passager est un vieux bonhomme qui répond au nom de Sam, il porte un petit chapeau usé et un long manteau, l’air fatigué il s’allume une cigarette. Le conducteur est un peu plus jeune, il est habillé d’un costume sombre et tient un petit carnet aux coins déchirés à la main.
On découvre alors devant eux une scène de crime avec de nombreuses personnes, les policiers en faction tentent d’éloigner les civils éparpillés dans la rue. Mais un seul homme est à l’intérieur du périmètre de sécurité. Il est lui aussi en costume mais sa belle veste ne cache pas pour autant son ventre imposant et sa chemise débrayé.
Les deux inspecteurs s’approchent et le plus jeune interroge alors son collègue
« Encore un ?
- Ouaip, Hakim Oudjane 36 ans, le crâne fracassé, à priori comme les autres…le légiste nous en dira plus.
- Ca va faire le sixième putain d’merde. ! »
Sam est maintenant accroupi prêt du corps, laissant sa cigarette se consumer au bout de ses doigt rigides.
« Cette fois Y a plus de doute, ce malade dégomme tout les étrangers qu’il croise sur son passage.
- Les crimes racistes me foutent la gerbe. Répond son collègue en notant queque chose dans son carnet.
- Ah parce que les autres crimes te mettent en appétit peut être… » conclu froidement le vieux flic en écrasant sa clope.
Le lendemain matin le jeune flic se réveille tant bien que mal, il habite un appartement lugubre aux murs fissurés. Il gratte sa légère barbe, sans pour autant trouver le courage de se raser. Il attrape une tasse de café et regarde furtivement par la fenêtre, mais quelque chose attire son attention. Son collègue au chapeau est appuyé sur la voiture et semble l'attendre.
Le jeune flic marmonne un jurons et descend dans la rue, une fois habillé, en mâchant son petit déjeuner.
« C’est moi qui dois venir te chercher j’te rappel. T’es pas obligé de te réveiller aussi tôt.
- Faudrait que je dorme pour me réveiller, balance ton beignet on a du boulot. »
Le jeune s’exécute en râlant. Puis, les deux hommes se mettent en route l’ambiance est pesante et aucun des deux ne semble vouloir engager la conversation. Sam fume une clope par la fenêtre, mais un appel radio vient troublé le silence du voyage. Un homme vient de se jeter par la fenêtre à quelques rues de là. Le jeune tourne le volant en continuant de grogner :
« Bordel il pourrait pas se suicider après le déjeuner ces bouseux. »
Les deux policiers arrivent sur les lieux et voient le cadavre étalé sur le trottoir, laissant le corps aux mains du légiste et de leurs collègues, les deux inspecteurs décident de rejoindre l’appartement du suicidaire.
C’est un logement étroit qui sent le vieux parfum des maisons de retraites, le jeune flic entre dans le salon et voit une vieille dame la tête explosé dans son fauteuil. Une batte de baseball ensanglantée prêt d’elle.
« Sam, vient voir ça, je crois que notre suicidaire n’était pas un ange.
- Ca forcément, les anges ont des ailes, et vu l’état du trottoir je doute qu’il en soit un en effet.
- Très drôle, n’empêche que la tête de mère grand me rappelle celle de nos six étrangers. Et cette batte m’a l’air suspecte.
- Ouaip on dirait bien qu’on a trouvé notre meurtrier. conclu Sam en s’éloignant »
Il s’agenouille de l’autre côté de la pièce, attiré par un vieux cahier poussiéreux qui traîne par terre.
« Tu vas peut être pas le croire mais je crois savoir pourquoi il s’est suicidé.
- Je suis prête à croire n’importe quoi si ça peut accélérer les choses, j’ai toujours pas prit mon déjeuner.
- Vu cette photo, reprend Sam en attrapant un petit cadre sur un meuble, la vieille c’était sa mère, et je crois qu’elle venait de lui montré son arbre généalogique. Son grand père était étranger.
- Tu veux dire que ce crétin s’est balancé par la fenêtre parce qu’il a du sang étranger ? »
Sam s’approche de la fenêtre et en s’appuyant sur le bord regarde en bas.
« C’est triste tout de même…
- Quoi, qu’il se soit suicidé ?
- Non, qu’il ne l’ait pas fait plus tôt. Bon si on allait prendre ce p’tit déj’. Dit-il en s’allumant une clope, l’air satisfait.»
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Bon appétit.
Gus, chef cuisto à ses heures...