Enfin bref, ça m'a gonflé, donc je me suis mit à écrire. Et j'ai pondu ça
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L’intrus
A l’entrée d’une petite ville perdue au milieu de l’immensité de l’ouest américain, un cavalier avance lentement sur la terre boueuse. Il est à contre jour, le soleil se lève derrière lui. C’est un Indien, il se tient droit sur son cheval blanc, il dégage une forte impression de grandeur, et de fierté. Pourtant son visage aux traits sévères est marqué par un regard inquiet et interrogatif.
Au premier plan, sous les préaux en planches humides des premières maisons, un homme se nettoie les bottes à l’aide d’un mouchoir crasseux. « Eh Brett vient voir ça… » lance-t-il à un autre homme plus volumineux. Il mâche une chique et semble étonné. « Nom d’un bourrin unijambiste, un putain d ‘indien !! »
Les deux hommes se rapprochent du cavalier qui avance toujours lentement au milieu de la ruelle principale. Les quelques habitants déjà levés le regardent à la fois effrayés et agressifs. Quelques insultes se font entendre au passage de cet intrus. Qui reste impassible, regardant droit devant lui. Les deux hommes lui barre maintenant la route.
« Rentre chez toi sale peau rouge, on veut pas de toi ici, t’entends, dégage ou je t’envoi six pieds sous terre ! »
Toujours aussi majestueux, le cavalier poursuit son chemin sans se soucier des deux cow-boys. L’autre homme reprend :
« Ce foutu sauvage se fout de notre gueule, dit il en sortant son colt. »
Il tire deux coups de feu dans les pattes du cheval qui prend peur et dans une agitation impressionnante éjecte son cavalier qui s’écroule dans la boue. Les cow-boys éclatent de rire. L’un d’eux se rapproche et crache sur l’indien encore a terre. « retourne d’ou tu viens sucker. » L’indien se relève, jète un regard plein de haine à ses deux agresseur qui continue de se moquer. « Ouuh regarde Brett on dirait qu’il n’a pas apprécié, et ben la sale bête, tu te défend ou tu reste là à pisser dans ton froc. »
L’indien se frotte légèrement les bras boueux, et continue d’avancer malgré les rires des habitants. Un homme l’observe au loin, appuyé contre une poutre, il boit un café dans une vieille tasse de métal.
L’indien est maintenant au milieu de la ville, trois hommes se présentent maintenant face à lui, dont l’un avec un fusil. Ils lui barrent la route. « Je crois que t’as pas bien saisit l’emplumé. » Un des trois types s’approche dans son dos et le frappe violemment avec la crosse de son fusil entre les omoplates. Le second lui donne un coup de pied en plein visage mais l’indien ne réagis pas. Il se lève et tente de poursuivre son chemin. Le troisième homme sort son colt et s’apprête à lui tirer dans le dos, mais une voix l’en empêche.
« Ca suffit boys !!! » Lance alors un homme sombre, habillé tout en noir, seule une étoile en argent brille sur sa poitrine. Il porte une vieille moustache, et braque ses deux colts sur les trois hommes. « Tirez vous bande de cul terreux, je ne veux pas de macchabée au milieu de ma ville ! »
Les trois hommes s’exécutent avec beaucoup de respect envers le shérif de la ville. L’indien s’approche de l’homme de loi reconnaissant, mais le shérif ne lui donne pas le temps d’ouvrir la bouche. « Barre toi de ma ville enfant d’putain, t’as rien a foutre ici et je veux pas d’embrouille t’entends ?! »
Surpris et dépité, l’indien se retourne et poursuit sa route qui n’est plus très loin de la sortie de la ville. L’homme buvant son café tient toujours sa tasse dans la main gauche, et s’avance maintenant prés de cet étrange visiteur en s’allumant une cigarette avec l’autre main. Alors que l’indien se protège en pensant recevoir une nouvelle volet de coups, le cow-boy lui adresse la parole sur un ton calme.
« Dis donc l’indien, je peux savoir ce qui t’a pris de passer par ici ?
- Vous n’avez plus rien à craindre, petit ours au regard curieux n’a plus rien à faire chez les visages pâles, réponds le visiteur.
- Petit ours au regard curieux, mouais…bon écoute je sais pas d’où tu sors mais je ne crains rien, surtout après ce que tu viens de prendre comme raclé l’ami. Alors dis moi plutôt ce que tu fou ici.
- Mon père est un homme sage, il m’a appris la langue des blancs, mais un jour il m’a dit que les visages pâles viendront, car il prétendent apporter la civilisation. Comme je ne comprenais pas ce mot j’ai voulu savoir.
- Je vois…
- Et il aura fallu traverser toute la rue, subir l’humiliation, les coups et manquer la mort à plusieurs reprise avant qu’un homme me demande ce que je fais là. J’ai compris maintenant ce que les visages pales appellent la civilisation.
- C’est comme ça, on y peut rien, pour eux tout les indiens se ressemblent…faut croire que les abrutis se ressemblent plus que les peaux rouges pas vrai ? plaisante le cow-boy en jetant sa cigarette.
- Ne te crois pas meilleur qu’eux parce que tu vois ce qui est mal. Tu étais là, et tu n’a rien fait.
- Ils étaient trop nombreux et puis je me serais fait exclure de la ville ou pire encore. »
L’indien attrape son cheval, revenu jusqu'à lui après les coups de feux qui l’avait fait fuir, il monte en selle et lance au cow-boy d’un ton désabusé.
« La vie n’est pas meilleurs quand on sait ce qui est mal, mais quand on fait ce qui est bien, visage pale. Vous êtes tous aveugle et vous prétendait nous ouvrir les yeux sur le monde. Conclu l’indien en s’éloignant…»
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Voili voila...
Gus, scénariste à ses heures...
